Camille! Pourquoi ce roman?

Avoir l’impudence de prendre la plume et se lancer dans l’écriture d’un roman relève du défi des plus audacieux.

Certes, éprouver l’envie est la partie la plus superficielle du processus. Cependant, persévérer jusqu’à la dernière ligne ? Pfff, quelle galère ! Qui, de nos jours, recherche véritablement l’audace dans sa quête personnelle ? Surtout quand on peut rester confortablement installé dans sa zone de confort en se laissant aller à l’imaginaire de ses rêves.

Trente-cinq années se sont écoulées. Depuis que j’ai entamé la quête des énigmes ancestrales tissées au cœur de la généalogie de notre famille, tel à un historien décryptant les codes du silence généalogique. Cette passion a dévoilé son lot de réjouissances inattendues, y compris ma rencontre impromptue avec Siegfried le danois l’un des personnages phares de mon roman. Comme quoi, fouiller dans le passé peut révéler des pépites !

C’est de là qu’est née l’idée d’impliquer mes trois adorables petits-enfants, chacun avec leur caractère unique et bien trempé, mais tous unis comme dans la devise de notre famille : l’union indéfectible, aussi bien dans les épreuves que dans les instants de joie.

Dans l’ombre du village de Péronne-en-Mélantois, la légende d’un fabuleux trésor perdu berce depuis toujours l’imaginaire collectif. Au passage, j’ai pris le risque d’altérer la bataille de Bouvines et d’autres pans de l’histoire pour les besoins de mon récit. Les historiens pourraient être tentés de brandir leurs stylos contre moi. Toutefois, rappelons qu’ici, nous naviguons dans les eaux de la fiction.

Dans la fouille des archives d’antan à la poursuite d’un héros, j’ai découvert Philibert de Wissocq, châtelain authentique et influent près de Saint-Omer. Par cette exploration, je fus captivé par la beauté enchanteresse de l’Audomarois. Ce preux chevalier s’est imposé avec éclat comme muse essentielle de nombreux chapitres de cette épopée saisissante.

En quête d’ajouter une dimension criminelle à l’univers de ma fiction, j’ai fait appel à une enquêtrice hors pair d’Interpol. Cette dernière, traquant sans relâche un certain cambrioleur depuis une décennie, elle répond au nom d’Emma Peel. Une dédicace aux instants de ma prime jeunesse bercés par les séries captivantes monochromes des années soixante.

Effectivement, votre perspicacité ne vous fait pas défaut ! Comme vous l’avez brillamment déduit, l’aventure littéraire continue avec les prochains tomes en cours d’écriture.

Un tome sur le trésor des Templiers…

Mille excuses, chères lectrices et chers lecteurs. Je vous conseille instamment d’acquérir et de vous plonger dans les pages vibrantes de la Bande des quatre et de leur épée légendaire. Vous comprendrez pourquoi je parle du trésor des Templiers, ou pas !

Et un autre tome, pour mes amis de l’Audomarois, où l’un de mes héros, le fameux chevalier Philibert de Wissocq, devra user de son intelligence pour dénouer les fils d’une série de meurtres sordides au XIIIᵉ siècle.

 

Oser écrire un livre !

Selon une compilation de diverses enquêtes, il semblerait que l’écriture soit une passion partagée par 80 % des Français. À vrai dire, une bonne moitié nourrit le rêve de créer leur propre œuvre littéraire.

Certains échos murmurent qu’il y aurait plus de cinq millions de précieux manuscrits relégués au fond d’un tiroir ou abandonnés dans un grenier poussiéreux. Mais chut, il ne vaudrait mieux pas qu’on nous entende en parler…

On constate que chaque année, cent mille nouveaux titres voient le jour, avec une pléthore d’auteurs établis affichant leur talent sur le marché littéraire.

Publier un livre, c’est un peu comme ouvrir un buffet à volonté pour les critiques. Qu’elles soient gentilles ou franchement méchantes, elles vont se ruer sur votre précieux bébé littéraire. Pas facile de garder le sourire dans ces moments-là, mais c’est, de surcroît, le signe que votre œuvre a trouvé un public qui mérite votre attention. Cela peut, indéniablement, décourager bon nombre de personnes.

Ci-dessous, je vous livre quelques perles de sagesse relatives aux critiques. Laissez-moi le plaisir de les offrir à vos oreilles averties.

   – Jean Osbone : demander à un écrivain ce qu’il pense des critiques, c’est comme si vous demandiez à un réverbère ce qu’il pense des chiens.

   – Scarpette : un écrivain raté peut faire un excellent critique ; avec du mauvais vin, on fait d’excellent vinaigre.

   – George Patton : quand on fait quelque chose, on provoque des critiques chez trois catégories de personnes : 1) celles qui font la même chose ; 2) celles qui font le contraire ; 3) et surtout celles qui ne font rien.

En parlant d’écriture, les réformes du Français viennent jouer les trouble-fête. Autant affirmer que l’on en perd son latin (excusez le jeu de mots décalé.) 

En somme, j’ai tenté de créer un ouvrage qui saurait vous séduire et vous emporter. À vrai dire, j’ai éprouvé un immense plaisir à façonner l’histoire romancée de mes ancêtres. Et c’est ainsi que mes descendants, petits et grands, ont ardemment bataillé pour qu’il ne demeure pas confiné au fond d’un tiroir.

Bonne lecture.